Les secrets d’Eichmann censurés

En Allemagne, un historien français spécialiste du XXe siècle a assigné en justice les services secrets allemands dans une plainte peu commune, déposée devant le tribunal administratif de Cologne. Depuis dix ans, ce chercheur travaille sur le procès de l’ancien responsable nazi Adolf Eichmann, ouvert à ­Jérusalem en octobre 1961. Or, l’État allemand lui refuse l’accès à des archives portant sur de curieux arrangements consentis en marge de l’événement. Les milliers de pages déjà obtenues par Fabien Théofilakis décrivent des manœuvres qui écornent le mythe entretenu par les gouvernements de Bonn, Tel-Aviv et Washington de l’époque. Celui d’une Europe des années 1950 libérée du nazisme où les cadres du IIIe Reich auraient été tués ou arrêtés et éloignés des affaires publiques. Avec en point d’orgue, comme pour en finir, la comparution de l’un d’eux, Adolf Eichmann.

Les secrets d’Eichmann censurés

Adolf Eichmann durant son procès, entre deux gardes.

 

reportages

Les mauvais génies de la France au Yémen

Sanaa, dans le nord du Yémen, une capitale inaccessible. Ici, la péninsule arabique se termine par des sommets. Plus de 3 millions de personnes y vivent, à 2.200 mètres d’altitude, coupées du reste du monde. En contrebas, au pied de ce territoire, des armées régulières, des bandes criminelles, des zones de chaos. Un espace où prospère un redoutable ennemi de l’Europe, Al-Qaida dans la péninsule arabique, Aqpa.

histoires

Les recruteurs, éditions Grasset

Manipuler les esprits. Persuader un égaré. Convertir un innocent. Sur les réseaux, les croyances deviennent un produit. Et les émotions, un commerce. Dans notre monde gouverné par les profils numériques, l’art de la persuasion ne connaît ni frontière, ni morale, ni religion. S’insinuer dans les replis de la conscience, trafiquer les émotions, manipuler les rêves. Un seul résultat compte : trouver une cible, pénétrer son esprit.